Nôtre Association Entraide Nomade !
( Statuts et enregistrement légal en cours )
Après quinze années de vie nomade en fourgon, nous avons choisi de mettre notre mode de vie au service des autres. Sur notre route, nous rencontrons et partageons grâce à leur accueil et à leur grande générosité de cœur des familles et des personnes en grande difficulté à qui nous souhaiterions tendre la main, souvent ils habitent des villages isolés et défavorisés.
Notre ASSOCIATION ENTRAIDE NOMADE a un but simple et concret, apporter une aide immédiate et ciblée aux personnes que nous croisons, selon leurs besoins réels, cela peut être par exemple,
- des médicaments ou des soins d’hôpital, des coûts de transport,
- une aide pour la scolarité des enfants (fournitures, inscriptions),
- l’achat de nourriture ou de vêtements,
- une participation pour logement ou réparation urgente, recharge de l'électricité et eau potable en carte à puce prépayée,
- tout autre besoin vital identifié sur place.
ASSOCIATION ENTRAIDE NOMADE fonctionne en toute transparence,
- chaque aide est remise directement de la main à la main, sans intermédiaire,
- nous gardons une preuve claire (photo, reçu, facture, témoignage),
- nous publions régulièrement ces actions sur notre blog afin que chaque donateur voie où va son aide.
- Notre force est notre mobilité : nous allons au devant des besoins, là où peu d’organisations passent. Chaque euro versé à l’association devient une aide concrète, immédiate, humaine.
En soutenant L'ASSOCIATION ENTRAIDE NOMADE, vous contribuez directement à améliorer la vie d’une famille ou d’une personne rencontrée sur notre chemin.
ASPECT CONCRET DE LA VIE D'UNE FAMILLE AU MAROC.
🎓 La Scolarité.
Officiellement obligatoire jusqu’à 16 ans, mais de nombreux enfants quittent l’école bien avant, parfois dès le primaire.
Raisons principales :
- Distance et absence de transport scolaire (surtout en montagne et zones rurales ).
- Pauvreté des familles, besoin d’aide dans les champs, au foyer ou dans les petits boulots.
- Mariages précoces pour les filles dans certaines régions.
👷 Le Travail des enfants.
Bien que la loi fixe 15 ans comme âge minimum, on trouve encore des enfants plus jeunes au travail, surtout :
- Dans l’agriculture familiale (aide aux récoltes, bétail).
- Comme aides domestiques ( notamment des filles envoyées en ville, parfois dès 10–12 ans ).
- Dans l’artisanat ( ateliers de tissage, mécanique, petits commerces ).
Les contrôles existent mais restent limités, surtout en zones rurales.
⚖️ En résumé.
Dans la théorie, l'école est obligatoire jusqu’à 16 ans et le travail légal l'est à partir de 15 ans mais dans la réalité, beaucoup d’enfants quittent l’école vers 12–13 ans et commencent à travailler bien avant l’âge légal, souvent de manière informelle et non déclarée.
De l'école au monde du travail, au chômage.
Dans les villages reculés, l’enfance commence souvent par de longues marches vers l’école, parfois plusieurs kilomètres à travers les montagnes ou les pistes de campagne. L’école primaire est perçue comme une ouverture, une promesse d’un avenir différent. Mais déjà, les obstacles apparaissent, le manque de transport, la pauvreté des familles, l’abandon précoce pour aider aux champs ou garder le bétail.
Pour ceux qui poursuivent, le collège ou le lycée obligent à quitter le village, à vivre en ville ou à parcourir chaque jour de longues distances. L’effort est immense, pour les familles comme pour les élèves. L’université, souvent éloignée et coûteuse, devient un défi encore plus grand, où beaucoup se perdent, faute de moyens ou de soutien.
Au bout du chemin, le monde du travail se révèle comme un mur. Les diplômes, surtout dans les filières générales, débouchent rarement sur un emploi stable. Le chômage touche de plein fouet les jeunes, même ceux qui ont fait des sacrifices pour étudier. Beaucoup survivent grâce à de petits boulots précaires, retournent vers l’agriculture familiale, ou rêvent de partir en ville, voire à l’étranger.
Ainsi se dessine un parcours paradoxal, l’école ouvre une porte, mais derrière cette porte, le passage est étroit. L’éducation apporte l’espoir, mais aussi la frustration d’un avenir suspendu, coincé entre chômage, migration et attente.
Récapitulatif des taux.
- Catégorie Taux de chômage
- National (adultes) – T2 2025 12,8 %
- Jeunes (15–24 ans) – T2 2025 35,8 %
Agriculture et retraite au Maroc.
Pendant longtemps, les agriculteurs, ouvriers agricoles et petits paysans n’étaient pas affiliés à un régime de retraite.
Contrairement aux fonctionnaires, salariés du privé ou travailleurs affiliés à la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale), la majorité des travailleurs agricoles ne cotisaient pas.
Résultat : à 70 ans, beaucoup n’ont aucune pension de retraite.
📅 Évolutions récentes.
Depuis 2020, l’État marocain a lancé une réforme pour élargir la protection sociale à tous les indépendants, y compris les agriculteurs.
Les travailleurs agricoles peuvent désormais cotiser volontairement à un régime de retraite géré par la CNSS.
Mais cette réforme est récente, et pour un homme de 70 ans aujourd’hui, il est trop tard pour en bénéficier (il aurait dû cotiser plus jeune).
👴 Situation actuelle d’un agriculteur de 70 ans.
Concrètement, s’il a travaillé uniquement dans les champs :
- Pas de retraite officielle, il dépend de sa famille, de ses enfants, ou de la solidarité locale.
- Parfois, il bénéficie d’une petite aide de la commune ou d’associations.
- Dans certains cas rares, s’il a travaillé dans une grande ferme déclarée à la CNSS, il peut toucher une pension minimale (mais elle est souvent très faible, autour de 1 000 à 1 500 dirhams/mois, soit 90-140 €).
⚖️ Comparaison.
Un fonctionnaire marocain de 70 ans touche sa pension garantie.
Un ouvrier agricole indépendant, non déclaré, n’a rien, sauf l’entraide familiale.
👉 En résumé.
Un Marocain de 70 ans ayant travaillé toute sa vie dans l’agriculture n’a presque jamais de retraite.
Il vit grâce à :
- Ses enfants et la solidarité familiale.
- Les réseaux d’entraide du village.
- Parfois de petites aides sociales ponctuelles (distribution alimentaire, soins, campagnes associatives).
⚓ Pêcheurs et retraite au Maroc.
Les petits pêcheurs (ceux qui sortent en mer avec une barque ou un petit bateau côtier) travaillent souvent à leur compte ou en coopérative informelle, sans contrat, sans déclaration à la CNSS.
Comme les paysans, ils n’ont pas cotisé à un régime de retraite officiel.
Les grands armateurs ou les pêcheurs sur des bateaux industriels, eux, peuvent être déclarés et donc affiliés mais ce n’est pas le cas de la grande majorité.
👴 À 70 ans, un pêcheur local s'il n’a jamais été déclaré n'a pas de retraite.
- Il dépend de l’aide de ses enfants, de sa famille ou de la solidarité du port/village.
- Il peut recevoir parfois des aides ponctuelles de l’État ou d’associations locales de pêcheurs, mais ça reste très limité.
- Sa seule richesse, souvent, c’est son réseau relationnel et la solidarité des autres pêcheurs.
📊 En chiffres (ordre d’idée)
Les pensions minimales CNSS existent (comme pour les ouvriers agricoles), mais elles concernent une minorité.
La majorité des pêcheurs artisans âgés ne touchent aucune pension, seulement une aide sociale éventuelle (quelques centaines de dirhams lors de campagnes caritatives).
👉 Donc oui, on peut dire que la situation d’un pêcheur artisanal de 70 ans est quasi identique à celle d’un agriculteur :
- Pas de retraite.
- Dépendance à la famille.
- Vieillesse fragile, surtout quand le corps, usé par la mer, ne permet plus de travailler.
👉 Conclusion.
Les pêcheurs et agriculteurs de 70 ans aujourd’hui n’ont jamais eu la possibilité de cotiser. Leur situation actuelle n’est pas liée à un choix, mais à une absence historique de couverture sociale pour les travailleurs manuels indépendants.
Chronologie historique.
- Retraite & couverture sociale au Maroc
1959
📌 Création de la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale).
➡️ Couvre uniquement les salariés déclarés dans les entreprises modernes (industrie, services, commerce).
🚫 Exclusion totale des paysans, pêcheurs artisans, petits indépendants.
1960-1990
➡️ Période de grande exclusion sociale.
Les ouvriers agricoles et pêcheurs locaux ne cotisent pas (aucun système adapté).
Les retraites concernent seulement les fonctionnaires et les salariés déclarés.
1990-2000
📌 Premières discussions pour élargir la protection sociale.
➡️ Mais concrètement, rien de structuré pour les indépendants.
2005
📌 Réflexions sur la mise en place d’un régime pour les travailleurs non-salariés (TNS).
➡️ Encore au stade de projet.
2011
📌 Constitution marocaine révisée, le droit à la couverture sociale est inscrit comme droit fondamental.
2017
📌 Adoption de la loi-cadre élargissant la couverture sociale aux travailleurs indépendants :
➡️ Inclut agriculteurs, artisans, transporteurs, pêcheurs, commerçants.
2020-2022
📌 Lancement progressif de l’assurance maladie obligatoire (AMO) et de la retraite CNSS pour les indépendants.
➡️ Les agriculteurs et pêcheurs peuvent enfin cotiser s’ils s’inscrivent.
2025 (aujourd’hui)
➡️ En théorie, tous les Marocains actifs (y compris les pêcheurs artisans et agriculteurs) peuvent accéder à une retraite contributive via la CNSS.
🚫 Mais ceux qui ont 70 ans aujourd’hui n’ont pas pu cotiser dans leur jeunesse.
👉 Résultat : ils dépendent de leurs enfants, de la solidarité de la famille, ou de l’entraide locale (et de projets comme le nôtre ).
Estimation réaliste ! Pour cette génération (nés 1930 ~1950) :
Dans les années 1960-1970, le Maroc était beaucoup plus rural qu’aujourd’hui.
Donc, pour la génération qui a 70 ans et plus aujourd’hui.
- Agriculteurs : environ 60 à 65 % de cette tranche d’âge.
- Pêcheurs : 2 à 3 %.
- Ensemble, ça représente environ 65 à 68 % des Marocains de 70 ans qui ont travaillé jeunes dans ces métiers sans couverture sociale.
Conclusion :
👉 En clair, 2 personnes âgées sur 3 dans les campagnes marocaines aujourd’hui sont d’anciens agriculteurs ou pêcheurs, souvent sans pension.
L'ÉLECTRICITÉ DANS UN FOYER.
Comment fonctionne l'électricité dans les villages isolés et défavorisés au Maroc :
🔌 Le système de carte rechargeable s’appelle généralement électricité prépayée.
Le chef de famille achète une carte à puce ( parfois appelée carte SIBEL selon la régie ) qu'il recharges au village dans un bureau de tabac, une agence ou même au distributeur automatique qui souvent se trouve à quelques kilomètres de leur hameau. Il introduit ensuite la carte dans son compteur, et ça crédite directement le solde de sa carte SIBEL en kilowattheures. Lorsque le solde descend trop bas, le compteur le prévient ( souvent par un voyant ou un bip ), c'est le moment de recharger à nouveau pour lui s'il veut que sa famille bénéficie d'un éclairage bien souvent assez rudimentaire, un fil, une ampoule une prise au centre des pièces de la maison.
👉 Cela reste néanmoins très pratique pour les familles modestes, parce qu’elles maîtrisent leur consommation et ne reçoivent pas de facture surprise.
LE COÛT AU MAROC DE L'ÉLECTRICITÉ PRÉPAYÉE.
Cela fonctionne avec un système de tranches ( tarifs progressifs ). Plus la consommation est élevée, plus le kWh devient cher.
- Tarifs ONEE ( approx. 2024 – peut varier légèrement selon régie locale )
- Tranche 1 : 0 à 100 kWh/mois → ≈ 0,91 dirham/kWh (≈ 0,08 €)
- Tranche 2 : 101 à 200 kWh/mois → ≈ 1,01 dirham/kWh (≈ 0,09 €)
- Tranche 3 : 201 à 300 kWh/mois → ≈ 1,12 dirham/kWh (≈ 0,10 €)
- Tranche 4 : au-delà de 300 kWh/mois → ≈ 1,38 dirhams/kWh (≈ 0,12 €)
👉 Comme on peut voir, si les familles consomment beaucoup, le prix grimpe. Les familles modestes restent souvent sous les 100 kWh, donc elles paient le tarif le plus bas.
Exemple concret d’une recharge :
- Recharge 50 dirhams → environ 45 à 55 kWh selon la tranche.
- Recharge 100 dirhams → environ 90 à 110 kWh.
- Recharge 200 dirhams → environ 180 à 200 kWh.
En comparaison :
1 frigo consomme environ 30 à 40 kWh par mois.
Une télé + éclairage LED → 15 à 25 kWh par mois.
Pour une famille modeste au Maroc cela explose vite le budget, plusieurs dizaines de kWh par semaine.
- Dépense moyenne d’électricité 100 à 150 dirhams/mois (≈ 9 à 14 €).
- Pour une famille avec plus d’appareils 200 à 300 dirhams/mois (≈ 18 à 27 €).
L'EAU POTABLE DANS UN FOYER.
💧 Vivre sans eau courante dans les villages du Maroc.
Dans les campagnes et villages défavorisés du Maroc, l’accès à l’eau potable reste un défi quotidien. Beaucoup de familles ne disposent pas de robinet à domicile. Concrètement, voici comment elles font pour s’approvisionner :
🚰 Les fontaines collectives.
Des bornes publiques installées par la commune ou l’ONEE permettent aux habitants de remplir des bidons. Chaque famille transporte l’eau à pied, souvent sur plusieurs centaines de mètres.
🕳️ Les puits traditionnels.
Dans certains villages, les familles utilisent encore des puits manuels. L’eau n’est pas toujours potable et peut être contaminée, mais c’est souvent la seule ressource disponible.
🚛 Les camions-citernes.
En zones sèches ( sud, montagnes ), des camions apportent l’eau. Mais le service est irrégulier, laissant parfois les habitants plusieurs jours sans ravitaillement.
🌊 Les sources et rivières.
Là où il existe une source naturelle, l’eau est collectée directement. Mais elle n’est pas toujours saine, avec des risques de maladies.
🛢️ Les citernes de stockage.
Certaines familles disposent de réservoirs ( en béton ou plastique ) qu’elles remplissent avec la pluie, les fontaines ou les camions-citernes. Mais l’eau n’est pas traitée et doit être filtrée ou bouillie.
🚨 Conséquences.
Des enfants, passent des heures chaque jour à transporter l’eau.
L’école est parfois sacrifiée au profit de cette tâche.
Les maladies liées à l’eau insalubre ( diarrhées, typhoïde, hépatite A ) restent fréquentes.
🌍 Ce que nous souhaiterions faire avec ENTRAIDE NOMADE.
Lors de nos voyages, quand nous rencontrons une famille sans accès à l’eau potable, nous souhaiterions intervenir directement en respectant les désirs et façons de faire, de vivre des autochtones, nous ne sommes juste que le moyen financier qui leur permettra de vivre dignement, rien de plus.
- Achat de bidons, filtres ou pompes.
- Participation à la réparation d’un puits.
- Mise en place de solutions simples ( citernes, collecte de pluie ).
- ainsi que certaines demandes étudiées au cas par cas bien entendu.
Comment se déplacent les marocains dans les campagnes éloignées !?
Dans les campagnes marocaines, surtout dans les zones reculées ou montagneuses, les moyens de transport varient beaucoup selon l’accessibilité, le niveau de vie et les infrastructures locales. Voici un panorama réaliste :
🚐 Transports collectifs et semi-collectifs.
Grand taxis : voitures type Mercedes anciennes (et maintenant parfois Dacia ou autres), qui relient les villages aux villes proches. Ils fonctionnent en "remplissage" (6 passagers + chauffeur), avec un prix fixe par trajet.
Minibus / fourgonnettes aménagées : utilisés comme transport collectif dans les zones rurales. Ils desservent des marchés hebdomadaires (souks) ou les centres administratifs.
Autobus ruraux : plus rares, souvent en mauvais état, reliant les villages aux grandes villes, mais pas toujours réguliers.
🚜 Moyens agricoles et utilitaires.
Camions légers ou pick-ups : très répandus pour transporter à la fois personnes, bétail et marchandises.
Tracteurs : dans certaines zones agricoles, ils servent aussi à transporter les villageois vers le souk.
Charrettes à âne ou mulet : encore très présentes dans les zones rurales et montagneuses, surtout pour les petits trajets ou le transport de récoltes.
🚲 Moyens individuels
Motos et mobylettes : extrêmement courantes, même pour les longs trajets. Elles sont bon marché, consomment peu et passent sur les pistes.
Vélos : moins fréquents à cause du relief, mais présents dans les plaines.
Voitures particulières : pour les familles un peu mieux loties, souvent des véhicules d’occasion robustes (Peugeot, Renault, Dacia, Toyota Hilux, etc.).
🚶 Et bien sûr, la marche.
Dans les zones enclavées, beaucoup parcourent encore plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre une route principale, une école ou un point de transport collectif.
👉 En résumé : la mobilité rurale au Maroc reste un mélange entre tradition ( ânes, charrettes, marche ) et modernité populaire (grand taxi, mobylette, minibus bondé). Voilà à quoi ressemble une journée de transport typique vers le souk, juste pour parer à l'essentiel, il ne faudra rien oublier car sinon s'en passer, c’est à la fois un moment économique ( vente et achat ), social ( retrouvailles, discussions ), et festif.
On dit souvent que le souk, c’est la ville qui vient au village une fois par semaine.
Chaque don permet donc de transformer la vie d’une famille marocaines. ( Merci de partager notre lien au maximum ) 🙏👍