Casablanca en noir et blanc Maroc !
Les contrastes de la nouvelle ville à l'européenne et la vieille médina !! 🇲🇦🙏

 

 

La Médina de Casablanca :

l’héritage antérieur au protectorat français !

 

La Médina de Casablanca est un lieu incontournable dans toute visite de cette ville de la côte marocaine. Cet espace constitue l’héritage du passé d’une ville qui a connu son époque de splendeur au XXe siècle sous l’influence française, un espace d’un intérêt historique et culturel majeur. Bienvenue dans la Médina de Casablanca !

Le fait d’être plus moderne que d’autres villes marocaines n’empêche pas Casablanca d’avoir une Médina, ou vieille ville, qui mérite le détour. Cette zone, attenante au port, est le noyau original de cette immense ville. 

Comme dans toute autre médina, il faut y entrer et s’y perdre durant la journée. L’atmosphère du souk vous envoûtera dès votre arrivée. Casablanca est une ville très dynamique, faite pour vivre et profiter, une ville tournée vers le commerce grâce à son port qui est, désormais, une grande ville atlantique d’Afrique du Nord.

 

https://www.barcelo.com/guia-turismo/fr/maroc/casablanca/a-voir-et-a-faire/medina-casablanca/

 

 

 

Les enfants de la Médina de Casa !

 

Dans l’ancienne Médina de Casablanca, il suffit de marcher quelques pas pour que la vie vous saute au visage avec l’éclat d’un ballon mal gonflé qui roule sur les pavés. Sur la petite place, dans les ruelles étroites, dans chaque quartier, ce sont les enfants qui donnent le rythme.

Ils sont partout, comme une respiration de la ville. Certains pieds nus, d’autres en sandales fatiguées, mais tous avec la même énergie, courir derrière le ballon, inventer des règles de jeu, crier victoire à chaque but improvisé entre deux pierres posées en guise de cage. Leurs rires éclatent, purs et contagieux, couvrant le brouhaha des marchands, le chant du muezzin ou le bruit des charrettes.

Leur bonheur ne dépend pas de ce qu’ils possèdent, mais de ce qu’ils partagent, un ballon cabossé, une poignée de billes, parfois un simple morceau de bois transformé en trésor. Ils sont les princes de ces ruelles aux murs blanchis et usés, ils transforment la Médina en terrain de jeu géant.

Et quand on les regarde, on voit dans leurs yeux un éclat d’avenir, une joie sans condition, une promesse que la Médina, malgré son poids d’histoire, garde une jeunesse éternelle. Ces enfants-là, avec leurs cris de joie, leur vitalité indomptable, sont l’âme battante de Casablanca, une médina qui rit, qui court, qui joue, qui vit.

 

 

 

Un boulanger comme il y en a plein dans les ruelles de la Médina de Casa !

Dans la vieille Médina de Casablanca, on tombe parfois sur des trésors qui n’ont rien de doré, mais qui nourrissent le cœur autant que le ventre. Là, au détour d’une ruelle étroite, il y a ce boulanger. Pas d’enseigne lumineuse, pas de vitrine soignée, juste une petite boutique, minuscule, à peine plus grande qu’un couloir.

À l’intérieur, un four, deux ou trois paniers d’osier, et des pains ronds qui attendent, alignés comme des soleils dorés. Le décor est rudimentaire, dépouillé, presque nu, mais il suffit de respirer pour comprendre que tout l’essentiel est là. L’odeur du pain chaud se répand dans la rue, accroche les passants, réveille les appétits.

Le boulanger est seul, seul avec son four et ses gestes répétés depuis toujours. On dirait qu’il est là depuis la Nuit des Temps, gardien immobile d’un savoir simple et vital transformer la farine et l’eau en ce miracle quotidien qu’est le pain. Son visage porte la fatigue du feu, mais aussi la fierté muette de celui qui nourrit tout un quartier.

Les clients arrivent en hâte, impatients, presque pressés d’attraper leur galette encore brûlante, de sentir la chaleur passer de leurs mains à leur ventre. On dirait une petite cérémonie, le boulanger tend le pain, le voisin repart avec le sourire, et déjà d’autres attendent.

Et dans cette Médina, cette minuscule boulangerie reste un repère. Un lieu où le temps s’arrête, où le parfum du pain chaud rappelle que la simplicité a parfois le goût le plus précieux.

 

 

 

 

Les nombreux couturiers de l'ancienne Médina de Casa !

 

Dans la Médina de Casablanca, on entend parfois le rythme sec et obstiné des vieilles machines à coudre. Ce n’est pas une usine, pas un grand atelier, c’est un réduit de deux ou trois mètres carrés, une planche pour table, autant que de machine à coudre rafistolée, et autour, deux, trois, parfois quatre couturiers serrés comme des frères dans une barque trop étroite.

Ils travaillent là, dans la chaleur et le tumulte, les mains toujours occupées, mais le regard vif, l’esprit éveillé. Quand nous sommes passés devant, appareil photo en main, curieux de ces instants suspendus, ils ont levé la tête. Et au lieu de rester penchés sur leur fil et leur tissu, ils se sont levés, comme attirés par la rencontre.

En riant, en plaisantant, ils nous ont pris par le bras, avec cette hospitalité instinctive de la Médina. Et avant même qu’on comprenne, nous étions installés, un verre de thé à la menthe brûlant entre les doigts, au milieu des tissus, des bobines de fil, des ciseaux ébréchés.

Ils parlaient de leur métier, de la patience qu’il faut pour assembler des morceaux de tissu dans ce vacarme permanent, de la fierté de voir un vêtement prendre forme, prêt à habiller un inconnu de la ville. Mais très vite, leurs mots dérivaient vers les rêves. L’Europe, la France, un ailleurs idéalisé comme une grande vitrine pleine de promesses. Ils en riaient, mais dans leurs yeux, on sentait une étincelle de désir, d’attente.

Et nous, simples passants, on a senti qu’en un instant on avait franchi une frontière invisible, celle qui sépare le visiteur du familier. Dans ce minuscule atelier, serrés autour d’un thé partagé, on avait l’impression de faire partie de leur quotidien, comme si la Médina nous avait adoptés le temps d’un sourire et d’un rêve confié.

 

 

 

 

La Médina !

 

Dans la vieille Médina de Casablanca, le quotidien se tisse entre générations et communautés. Marocains et “blanquets”, les étrangers de passage ou installés se croisent, échangent et cohabitent dans un espace où tout est proximité, les ruelles étroites, les commerces, les gestes simples du quotidien. La solidarité, l’entraide et l’hospitalité structurent la vie sociale, partager un thé, offrir un sourire, donner un coup de main.

La Médina devient ainsi un lieu de brassage et de cohabitation harmonieuse, où chacun trouve sa place dans un équilibre ancien mais toujours vivant.

 

 

 

 

Aujourd'hui c'est vendredi matin à Casablanca !


Au pied de la mosquée, les rues se transforment. La grande salle est déjà comble, plus une place à l’intérieur. Alors, tout autour, jusque dans les petites ruelles adjacentes, les fidèles s’installent. Certains ont apporté leur tapis, d’autres se contentent d’un carton ou du simple sol. Ils se rangent, épaule contre épaule, alignés avec précision, comme si les ruelles devenaient elles aussi des extensions sacrées de la mosquée.

Le brouhaha habituel de la Médina s’éteint peu à peu. Les cris des vendeurs, le bruit des pas, le cliquetis des charrettes s’éclipsent pour laisser place à un silence habité, chargé de recueillement. On ne sent plus la foule comme une masse bruyante, mais comme une respiration commune, lente, apaisée.

Quand l’imam entame son prêche, les visages se ferment, concentrés, traversés par cette gravité douce que seule la foi dépose sur les traits. Les mots, amplifiés par les haut-parleurs, roulent au-dessus des toits, descendent dans les ruelles, enveloppent les corps penchés.

Le moment est à la fois intime et collectif, chacun plongé dans sa prière, mais tous unis dans le même geste, le même rythme. Il y a dans cet instant quelque chose de suspendu, presque hors du temps. Une densité. Une intensité. Comme si toute la ville s’arrêtait pour se tourner dans la même direction.

Et quand la prière s’achève, quand les hommes se relèvent, que les tapis se replient, que la rue retrouve son tumulte, il reste dans l’air une impression de paix. Le vendredi a donné à Casablanca son souffle sacré.

 

 

 

 

Dans l'ancienne Médina les rapports entre les Casablancais et la communauté sénégalaise !

 

Dans la Médina de Casablanca, il y a une respiration particulière, comme si les ruelles étroites savaient rassembler au lieu de séparer. On y croise des Casablancais de toujours, mais aussi une forte communauté sénégalaise, installée là depuis des années. Et ce qui frappe, ce n’est pas la distance entre eux, mais la proximité, la simplicité des relations.

Les visages se reconnaissent, les salutations sont naturelles, un sourire échangé, une poignée de main, un “salam alaykoum” qui répond à un “nanga def”. Les enfants jouent ensemble sans se poser de questions, leurs rires ne connaissent pas de frontières. Les mamans échangent des recettes, des astuces de cuisine, parfois des plats entiers passent d’une porte à l’autre, du thieboudienne sénégalais au couscous marocain.

Dans les ateliers, on s’entraide, un Sénégalais vient donner un coup de main à un voisin marocain pour porter une charge, un Casablancais prête sa machine ou son savoir-faire à un tailleur africain. Dans la rue, la solidarité est spontanée, un problème de logement, un besoin d’argent pour un billet de retour, une maladie soudaine… on se mobilise, chacun à sa mesure.

Ce mélange crée une ambiance d’harmonie presque palpable. On sent que les différences ne divisent pas, elles enrichissent. Chacun garde son identité, sa culture, sa musique, mais tout cela cohabite dans un respect tranquille. Les prières du vendredi accueillent tout le monde, les fêtes sont partagées, les rituels s’entrecroisent sans jamais s’opposer.

Et quand on prend le temps de s’asseoir au café de la Médina, de regarder ces scènes ordinaires, on ressent une paix rare. Le vivre-ensemble n’est pas un mot théorique ici, c’est un quotidien. Une manière de se tendre la main, d’habiter la même rue, de partager le même pain, la même musique, la même espérance.

 

 

 

 

Une des tâches quotidiennes des enfants, aller à la fontaine du quartier !

 

Dans les hauteurs recluses de la vieille Médina de Casablanca, là où les ruelles se resserrent et où les maisons semblent s’empiler les unes sur les autres, la vie prend des allures d’effort quotidien. Ici, l’eau n’arrive pas toujours jusqu’aux foyers. Elle se mérite. Elle se cherche.

Ce sont les enfants qui s’en chargent, presque naturellement, comme si ce rôle leur était destiné. On les voit poser leur ballon de foot contre un mur, laisser en suspens leur partie bruyante, et attraper les bouteilles plastiques vides d'eau minérale de cinq et huit litres, des bouteilles recyclées, cabossés, transformées en réservoirs.

Par deux, par trois, parfois en petits groupes, ils descendent les escaliers abrupts, dévalent les ruelles étroites jusqu’à la fontaine du quartier. Là, c’est une petite scène de vie, les enfants s’attroupent, rient, se chamaillent, s’entraident pour remplir les bidons. Le bruit de l’eau qui jaillit dans le plastique se mêle à leurs éclats de voix. Ce n’est pas seulement une corvée, c’est aussi un moment de complicité.

Puis vient le retour, plus lent, plus lourd. Les bidons pleins pèsent sur leurs bras maigres, mais ils avancent, ensemble. Ils reprennent les escaliers en riant encore, se donnant des défis, partageant le poids quand l’un fatigue. Et à peine l’eau déposée à la maison, le ballon de foot reprend ses droits, et le jeu recommence, comme si rien ne s’était passé.

Dans ces gestes répétés, on lit à la fois la difficulté et la résilience. Ces enfants portent l’eau comme ils portent leur enfance, avec sérieux, mais sans jamais renoncer à leurs rires. Dans cette Médina ancienne, où la modernité n’a pas encore effacé les contraintes d’autrefois, c’est leur énergie qui maintient la vie en mouvement.