Mustapha !

   Un vrai businessman enveloppé de simplicité et de bienveillance....

 

Mustapha est tapissier, spécialisé dans l’ameublement et la confection de mousses pour canapés.

Son parcours est celui d’un jeune homme hors du commun. Il a quitté l’école très tôt, à peine âgé de 7 ou 8 ans, et a commencé à travailler pour quelques dirhams, bien avant d’atteindre l’âge de raison.

Aujourd’hui, à 28 ans, il est l'heureux propriétaire avec succès de cinq magasins de tapisserie et emploie dix jeunes adolescents qui manient les machines à coudre, les ciseaux et les aiguilles comme personne.

Malgré sa réussite, Mustapha n’oublie pas ses racines. Il a acheté deux maisons : l’une pour ses parents, l’autre pour lui. Chaque mois, il leur verse une aide financière, petite mais essentielle, qui leur sert de retraite. Car comme pour beaucoup de Marocains, la retraite publique n’existe pas pour eux. Son succès n’est donc pas seulement personnel : il est aussi un soutien vital pour sa famille et un exemple de résilience et de travail acharné.

 

 

La pause bien méritée du midi...!

 

..... Aujourd'hui c'est tajine pour l'équipe de Mustapha 

 

Comme à chaque visite des artisans à Tafraout, nous passions du temps à mesurer, à choisir les couleurs, à toucher les tissus, à discuter de chaque détail. Et puis venait l’instant chaleureux de la pause : Moustapha préparait un repas pour ses employés, simple mais généreux, et nous invitait à nous joindre à eux. L’odeur du tajine, le parfum du pain tout juste cuit, les rires et les conversations se mêlaient dans la petite cour ou l’atelier. Hospitalité, générosité, gentillesse marocaine… tout était là, palpable, sincère, un moment de partage qui restait gravé bien au‑delà de la table.

 

 

L'âme d'enfant....

 

Très jeunes encore, à peine sortis de l’adolescence, ces artisans avaient gardé l’âme d’enfant. Dans leurs yeux brillait cette légèreté, cette insouciance qui ne les avait pas quittés. Et pourtant, dès qu’ils posaient la main sur un tissu, une aiguille, une planche de mousse, on sentait le sérieux du geste, la précision, le professionnalisme déjà ancré dans leurs doigts. Le contraste était saisissant : leur rire emplissait l’atelier, des plaisanteries fusaient, la bonne humeur circulait comme un souffle de vie, et en même temps chaque couture, chaque mesure, chaque finition était menée avec rigueur. C’était ce mélange rare la jeunesse joyeuse et la maîtrise d’artisans confirmés qui donnait à leur travail une âme particulière.

 

L'heure du thé !

 

Chez Mustapha, l’accueil était toujours le même : le sourire franc, la poignée de main cordiale, et ce petit gâteau du matin accompagné d’un thé brûlant.

Autour de la table, les collègues partageaient rires et anecdotes, dans une ambiance simple et joyeuse où le travail n’effaçait jamais la bonne humeur. Là, tout semblait couler de source : l’hospitalité, la chaleur humaine, et en même temps un savoir-faire précis, appliqué.

Et puis, détail qui compte, tout cela pour un prix juste, abordable, à la hauteur du travail rendu. Chez Mustapha, on repartait toujours avec plus qu’un objet ou une commande : on emportait un peu de cette lumière humaine propre au Maroc.

 

 

 

Chez Moustapha, l’atelier ressemblait à une maison animée.

Chaque matin, la mère des petits employés de Mustapha franchissait la porte, saluait d’une voix douce, parfois avec un petit plateau de verres de thé qu’elle déposait sur la table. Ses enfants, frères et sœurs, s’affairaient déjà autour des rouleaux de tissu, des mousses et des outils. On entendait le frottement des ciseaux, le claquement sec de l’agrafeuse, et au milieu, les éclats de rires, les taquineries fraternelles qui allégeaient la fatigue du travail.

Ils se comprenaient d’un simple regard : l’un tendait le tissu, l’autre ajustait la coupe, un troisième vérifiait la mesure. Tout était fluide, précis, comme une chorégraphie improvisée mais parfaitement réglée. Dans ce mélange de gestes sûrs et de joie partagée, l’atelier respirait la complicité familiale. On sentait que, dans une telle équipe, faite d’amitié et de liens de sang, il ne pouvait qu’en être ainsi : le travail avançait bien, dans la confiance et la bonne humeur.

 

Couturier de métier, habile derrière sa machine à coudre, il partage son temps entre le magasin et l’atelier. Là, c’est le professionnel appliqué, concentré sur les finitions, les coutures nettes, le travail bien fait.

Mais dès qu’il rentre chez lui, c’est un autre univers qui s’ouvre, comme un monde parallèle. Sa maison est une véritable caverne d’Ali Baba : un bric-à-brac savamment accumulé, des objets anciens récupérés ici et là, des trésors de seconde main qu’il sauve de l’oubli. Bijoux, lampes, boîtes à musique, cadres patinés par le temps… chaque coin regorge de surprises.

Et cette maison, il la garde comme une porte ouverte : un lieu de passage où chacun peut entrer, fouiller, négocier, acheter. C’est son second métier, presque un jeu, une façon de donner une seconde vie aux choses tout en arrondissant ses fins de mois. Entre couture et brocante, entre fil et poussière d’objets anciens, il vit dans ce double univers, à la fois artisan et chineur, créateur et marchand de curiosités.

 

 

 

En seulement quatre jours, tout était prêt  !

Coussins, canapés, matelas pour aménager le camion, et même les rideaux. Un travail mené tambour battant par l’équipe de Mustapha, avec sérieux et sourire. Le résultat dépasse nos attentes !

un intérieur chaleureux, élégant, empreint de ce style marocain qui apporte à la fois couleur, confort et hospitalité. Quatre jours de travail, et voilà notre camion transformé en véritable petit chez-nous sur roues.

Merci à toute l’équipe de Mustapha, pour leur savoir-faire et leur générosité.

 

 

 

 

Le moment des déguisements !

Nous avons passé la soirée chez Mustapha, le cœur léger, comme de grands enfants oubliant tout le reste. Dans un éclat de malice, ils ont tenu à nous déguiser avec le costume de mariée de sa femme : un véritable costume berbère, riche de couleurs et de symboles. On m’a paré de bijoux, enveloppé de robes étincelantes, couvert de parures qui semblaient raconter des histoires anciennes.

Sa maison s’était transformé en salle de fête improvisée !

Les rires éclataient à chaque nouvelle pièce ajoutée au costume, chaque bracelet, chaque voile. La gravité du monde s’effaçait, ne restaient que la joie et la légèreté.

Ce fut un moment suspendu, presque irréel, un instant magique où l’hospitalité se transformait en jeu, et où l’amitié se tissait dans les éclats de rire et la simplicité.

 

 

 

Chez Mustapha dans sa maison avec sa femme pour fêter l'Aïd !

Le travail avec Mustapha s’est terminé en seulement quatre jours, car l’Aïd approchait. Comme partout au Maroc, cette fête est un moment sacré, une parenthèse où l’on met de côté les affaires pour se retrouver en famille. Malgré ce rythme accéléré, Mustapha a tenu à nous accueillir chez lui pour célébrer l’Aïd.

Il y avait les petits gâteaux, le thé, les plats partagés autour de la table, et cette atmosphère de fête simple et joyeuse. La soirée s’étira, et comme nous avions fini tard, il nous proposa de rester dormir. Le lendemain matin, après une douche bienfaisante, sa femme nous avait préparé le petit déjeuner. Nous avons repris la route, le cœur léger, avec cette impression rare d’avoir franchi le seuil d’une maison amie.

Simplicité, générosité, accueil : tout était là, dans sa vérité la plus belle.

Encore une fois Mustapha un grand merci à toi et à ta femme ainsi qu'à toutes ton équipe, je ne vous oublie pas, a bientôt mon ami 

 

 

Ville de Tafraoute !

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